La pêche des carnassiers aux leurres
Sur Pêche Partage, nous avions déjà évoqué l’influence de la couleur d’un leurre, qu’il soit dur ou souple. Certaines couleurs peuvent être vue à de plus longues distances, mais nous avions vu que le carnassier d’eau douce ou de mer ne s’en servait qu’au dernier moment pour ajuster l’attaque et donc finaliser la traque qu’il a commencé généralement beaucoup plus loin !!!
Dans la plus part des cas, le carnassier commence la traque de sa proie grâce aux vibrations qu’il perçoit avec l’ensemble de son corps. Je dis l’ensemble de son corps car l’un de ses récepteurs est la ligne latérale présente de chaque côté, sur ses flancs. Son deuxième récepteur est sa tête avec les tubes céphaliques, l’ensemble des informations est transmise à l’oreille interne du carnassier. Avec l’ensemble de ces capteurs, on comprend donc bien que le carnassier localise souvent ses proies par les vibrations qu’elles émettent ou les variations de pression dues à leur déplacement et que le côté visuel permet de confirmer ces signaux et d’ajuster l’attaque !
Il est donc primordial de connaitre l’environnement dans lequel on pêche : connaitre le prédateur recherché mais surtout les proies qu’il chasse à la période du moment. Chaque poisson développe des sons différents sous l’eau, votre leurre doit donc ressembler visuellement à cette proie mais également avoir la même sonorité !
La sonorité des proies et le système bruiteur qui s’en rapproche
Il existe de nombreux systèmes bruiteurs sur le marché du leurre et il est souvent difficile pour un débutant de faire la différence, voici un petit tableau récapitulatif :
– Les billes métalliques donnent un son grave et fort
– Les billes tungstène donnent un son grave
– Un rattle en plastique produira un son plutôt médium
– Un rattle en verre donnera un son aigu
Il existe de nombreux sons différents, les plages de fréquences utilisées vont de 20 à 10 000 hertz ! De plus le son se déplace beaucoup plus vite dans l’eau et les sons graves parcourent plus de distance que des sons aigus.
La sonorité ou le bruit d’un leurre est donc un élément essentiel au repérage du leurre par les carnassiers. Il serait utile de faire une recherche sur les sons développés par les proies afin de s’en rapprocher le plus possible avec nos leurres.
Par exemple une crevette provoque un son aigu, un crabe un son médium ou une anguille un son grave quasi continue. Chaque poisson ou crustacé développe des sons bien différents qui permettent au carnassier de les repérer parfois à plus de 100 mètres !
La pêche est vraiment un art et rien ne doit être laissé au hasard, la couleur et le réalisme d’un leurre sont essentiels mais ne négligez pas le bruit du leurre utilisé !!!